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RDC : les affres humanitaires des conflits Pygmées et Bantou


Avant la tenue, le 13 avril 2018 à Geneve, d'une conférence sur l'humanitaire en République démocratique du Congo, la société civile déplore le bilan désastreux d'un conflit communautaire ''oublié'' entre Bantous (population africaine majoritaire) et milices de la minorité pygmée. Selon des chiffres publiés par la Voix de l'Amérique, ce sont 500.000 à 650.000 personnes qui ont été déplacées en raison des violences en 2016-2017 sur les rives du lac Tanganyika (sud-est).
Tout comme ailleurs, souligne VOA, autour de la capitale provincialeKalemie, située entre le lac et la plaine fertile de la Rugumba, 67.000 déplacés bantous survivent dans 12 camps, fuyant les raids et les pillages, et d'autres atrocités comme les villages incendiées, les viols, etc.
Selon le Conseil norvégien pour les refugiers (NRC) organisation norvegienne, plus de 80% des personnes hébergées dans des camps de déplacés n’ont pas accès à l’eau potable et 75% à des latrines; la plupart d’entre eux n’ont pas d’abri, seulement une moustiquaire.

Parmi les causes profondes du conflit qui couve depuis 2013, Jean Omasombo, professeur à l'Université de Kinshasa et chercheur au Musée royal de l’Afrique centrale à Tervueren,  évoque entre autres "la chute du niveau de vie des Bantous qui les a poussés à se rapprocher de la forêt comme moyen de subsistance, forêt qui nourrit les pygmées". Ce que de nombreux accords de fin de conflit n'arrivent à régler.

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