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Nouveau-Brunswick : La tarification Carbone au coeur des élections provinciales


Nouveau-Brunswick : La tarification Carbone au cœur des élections provinciales

La province du Nouveau-Brunswick n’a pas encore une politique de fixation de prix pour la taxe Carbone et le prochain gouvernement aura jusqu’en janvier pour mettre en place un mécanisme qui lui permet de fixer le prix du Carbone. Le premier ministre Justin Trudeau avait annoncé en 2016 qu’il imposerait une taxe carbone dès 2018 aux provinces, afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le but de contrôler le réchauffement climatique. Toute province qui n’aura pas adopté de stratégie se verra imposer un prix pour la taxe carbone qui sera de  10 $ la tonne dès 2018, 50 $ en 2022.

Au Québec et en Ontario, les gouvernements ont déjà adopté un système semblable, au lieu d’une taxe « une bourse du carbone » afin d’inciter les entreprises à réduire leur empreinte environnementale. Ainsi, les provinces qui ont leur propre système comme le Québec et bientôt l’Ontario ne seront pas touchées par cette taxe fédérale. Elles devront toutefois démontrer que leur stratégie fonctionne en plus de s’arrimer aux cibles canadiennes.

La taxe carbone est une taxe environnementale sur les émissions de dioxyde de carbone, le gaz à effet de serre qui contribue le plus au forçage radiatif d'origine anthropique, qu'elle vise à réduire, dans le but de contrôler le réchauffement climatique. Cette taxe a pour principal objectif de  décourager  les émissions polluantes en faisant payer les pollueurs à proportion de leurs émissions. Elle est le plus souvent appliquée « en amont », sur les énergies fossiles. Sa répercussion sur les produits finaux augmente leur prix proportionnellement aux émissions de dioxyde de carbone engendrées par leur production et/ou leur utilisation, favorisant ainsi les produits induisant le moins d'émissions. Une augmentation progressive et programmée de la taxe peut permettre de guider les investissements sur le long terme, en laissant le temps nécessaire aux consommateurs et aux entreprises pour s'adapter.

Le prochain gouvernement néo-Brunswickois devra donc se dépêcher pour définir lui-même sa propre politique liée au Carbone. Le chef du Parti libéral, Brian Gallant pense que son adversaire  Blaine Higgs a une mauvaise stratégie  en matière de tarification du carbone et que cela  pourrait coûter cher à notre province. Le chef du Parti libéral accuse son adversaire progressiste-conservateur de vouloir laisser la province à la merci d’Ottawa en refusant de mettre un prix sur le carbone.

Selon M. Gallant ; «les conservateurs n’ont aucun plan pour mettre un prix sur la pollution causée par le carbone, ce qui veut dire que le filet de sécurité fédéral sur la tarification du carbone sera imposé aux Néo-Brunswickois(e)»

Les candidats ont deux approches différentes pour ce qui est de la taxation Carbone.

Pour le libéral Gallant, «un gouvernement libéral réélu se battra pour que son plan, qui garantit que les consommateurs et consommatrices ne paient pas un sou de plus, soit approuvé.»

Afin d’éviter des coûts supplémentaires à la population, le gouvernement libéral a décidé de transformer une partie de la taxe sur l’essence que paient déjà les automobilistes en taxe sur le carbone. L’argent récolté doit aller dans un fonds pour financer la lutte et l’adaptation aux changements climatiques.

Selon Brian Gallant, «Peu importe celui qui formera le prochain gouvernement, le filet de sécurité du fédéral pourrait nous être imposé, mais nous allons-nous battre pour notre plan qui va nous aider à lutter contre les changements climatiques tout en assurant que les consommateurs ne paient pas un sou de plus à la pompe ou sur la facture d’électricité.

Blaine Higgs quant à lui  promet de réduire les taxes et les impôts d’un montant équivalent à l’argent reçu d’Ottawa en provenance de la taxe sur le carbone, à moins bien sûr que le fédéral renvoie directement cet argent aux citoyens.

Le chef du Parti progressiste-conservateur est convaincu qu’il est possible de lutter contre les changements climatiques et de s’adapter au réchauffement de la planète sans revenus supplémentaires.

Les  groupes environnementaux devront donc patienté avant de voir la mise en place d’un plan pour la taxation du Carbone

Sources : Acadie Nouvelles, Radio-Canada, le Journal de Québec

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